jeudi 22 septembre 2011

Réflexions sur les propos de François Cardinal sur les mesures d’apaisement sur le Plateau

Bonjour mes voisins,

Je respecte beaucoup François Cardinal de La Presse. Il est plein de bon sens et réfléchi. J’aime le lire.

Vu comme lui de l’extérieur, il a raison. Il pense global comme ce devrait être idéalement. Les transports en commun sont la solution, mais qui, en haut lieu, s’est vraiment soucié de penser global avant les bouchons brûlants de cet été? On pense par morceau et ça prend un grand mélodrame au Québec pour qu’on se réveille. Mais se réveiller ne veut pas dire agir.

Vu de l’intérieur, c’est une autre paire de manches que tout le monde semble ignorer. Les médias ont donné la parole aux contre. Les pour ont été écartés. Si bien que si tu es pour, tu passes pour antisocial, puisque le bien-être de la population de la grande région de Montréal est en jeu!

Sait-on que depuis vingt-cinq ans maintenant, les gens du Plateau se plaignent du nombre de voitures (et il y en a de plus en plus), de leur vitesse, de la pollution atmosphérique, d’insécurité et du bruit. Depuis le début des années 80,  on en a des échos dans les articles de journaux, dans de multiples plaintes au Conseil de quartier, comité de la rue Christophe Colomb, comité de la rue Rivard,  Association des résidents et résidentes du Plateau,  Rue pour tous avec Christian Boulais, un autre avec Luc Ferrandez, les Colombos du Plateau, le Comité de circulation de la Maison d’Aurore composé de neuf comités de rues différentes. J’ai été mêlée à presque tous.  Grâce au dernier comité, nous avons pu enfin aller sur la place publique et nous faire entendre.

Pendant près de cinq années, des milliers de personnes sont venues nous voir, discuté avec nous, marché avec nous, protesté avec nous, affiché dans leurs fenêtres Maximum 30 et Trop d’autos trop vite, aidé à planifier le PDU citoyen qui a mis de la pression sur l’administration de l’arrondissement puisque c’est de son ressort maintenant, et Michel Labrecque a péniblement sorti le PDU qui nous promettait des changements assez timides d’ici 2025. Et pourtant le constat était déjà clairement établi dans le Plan de transport et le Plan d’urbanisme de la Ville au début des années 90. Il y a de quoi s’énerver.

De sorte que quand Luc Ferrandez s’est présenté aux élections avec un programme qui répondait enfin à nos espérances, nous l’avons élu avec sa gang au complet. Et de plus, il connaissait notre impatience. Dans toutes les villes de l’Île, fusionnées ou défusionnées, on connaissait le problème galopant posé par la circulation de transit et on agissait pour le bien-être de la population et on continue de le faire. Mais dans les quartiers montréalais, nenni.

À Québec, il n’y a qu’un problème : la fluidité. À Montréal, l’apaisement de la circulation, c’était et c’est toujours le dernier des soucis malgré les recommandations que l’on peut lire dans de multiples rapports parus au cours de la dernière décennie. Ne pas toucher - c’est un sujet impopulaire. Et il y a plus important.

Il aurait donc fallu comme François Cardinal le suggère, attendre que la solution vienne de l’extérieur. Mais d’après notre expérience, dans 50 ans ce ne sera toujours pas réglé de la façon que c’est parti. J’ai bien peur que je serai morte bien avant…

On admire les reportages de Gentile à Radio-Canada sur Stockholm, on cite en exemple ce qui a été fait à Portland, au Danemark, en Allemagne, Paris, etc. Il y a plein de conférences sur l’aménagement des villes, etc. Quelques rares journalistes ont fait allusion à l’environnement en glissant rapidement. On dit deux mots positifs des intentions du maire, et ensuite on passe aux doléances… Et si Ferrandez parlait des vraies choses pour le présent et l’avenir, pas juste pour le Plateau, mais pour une vraie vie urbaine montréalaise? Et que les familles y trouvaient leur bonheur ?

François Cardinal a dit que tout était dans la manière. Quand il s’agit d’autos, il n’y en a pas de manière. Quelle que soit la formule, ça crie! Pas dans ma cour! Touches-y et tu vas voir! Et c’est ainsi partout dans le monde, pas juste sur le Plateau. Volonté politique, vous connaissez?

Les médias nous ont appuyés quand nous dénoncions la situation au Comité de circulation. Maintenant qu’on est dans la réalisation, ils sont partis du côté des chialeux qui sont ma foi admirablement bien servis! L’émotion, ça parle! Et pourtant, on ne les a pas fait disparaître les 10,000 voitures concernées, on leur a juste demandé de passer matin et soir sur les artères tel que voulu par la hiérarchie des rues. À la vitesse qu’elles passent, elles n’ont pas envie de s’arrêter, c’est facile à voir. 10,000 véhicules dans une mer de 625,000… De plus en plus, les gens qui ont cru les messages alarmistes de tout un chacun et qui nous ont évités pendant des mois, nous font avec surprise la remarque suivante : « Mais c’est comme avant, ça passe très bien et il y a toujours du stationnement ». Mais bien sûr.

Car voyez-vous, de toute façon, les automobilistes ont trouvé dans leur bouillon de rage d’autres chemins et Christophe-Colomb a presque autant d’autos qu’avant au sud de Mont-Royal. Il aurait suffi que le Maire de Montréal apaise les esprits et chacun aurait trouvé son vrai chemin. Il a délégué la responsabilité aux arrondissements, mais il a droit de vie ou de mort dessus. Il passe par des voies détournées.  Non seulement les émotions sont privilégiées, mais il fait de la politicaillerie! Ça paraît bien auprès des contre. Je rêve de remplir de ciment les cônes de la rue Gilford… Mais chut!

Derrière notre maire d’arrondissement, il y a pourtant les besoins d’une population de près de 103 000 citoyens pas juste des marchands. Ma rue étroite a été apaisée en inversant un segment. Jamais je n’aurais cru, depuis trente ans que j’y habite, que je pourrais jouir d’une telle qualité de vie. Ça ne concernait qu’une bien moindre quantité de voitures, soit, mais elles n’étaient pas au bon endroit. Mais il a fallu au moins 15 ans de lamentations pour y arriver.

Le Maire Tremblay oublie-t-il que ses services centraux ont supervisé le projet piloté dans l’arrondissement par un comité aviseur et des spécialistes, en plus de rencontrer des recommandations que l’on trouve dans le PDU du Plateau préparé par des membres de son propre parti et l’argent des citoyens? Dans ce domaine, encore faut-il être sensibilisé. Il faut y aller avec des essais, erreurs, corrections, on n’a pas le choix. L’automobiliste est une drôle de bibitte souvent imprévisible. 

En tant que résidente, moi aussi je me sens, dans cette saga, un bouc émissaire, car je suis solidaire et j’en souffre. Ma foi, je vais arrêter de me cogner la tête contre les murs. Je constate que nous n’avons pas d’autres solutions que de crier fort et d’être télégéniques! De plus, que ce n’est pas tellement la raison qui prime mais le bruit.

Huguette Loubert,
Membre de Plateau milieu de vie

lundi 19 septembre 2011

MISE EN DEMEURE DE PLATEAU MILIEU DE VIE PAR LA SOCIÉTÉ DE DÉVELOPPEMENT DE L'AVENUE DU MONT-ROYAL ET SON DIRECTEUR



Il faut le voir pour le croire... Mais oui ! Les avocats de la SDMAR ont déposé au greffe de la Cour supérieure du Québec et signifié à PMV le 16 septembre 2011 une mise en demeure nous enjoignant de retirer des propos jugés diffamatoires à l'endroit du directeur général de ladite société et de ses membres, et nous enjoignant au passage de cesser de publier ce genre de propos.

Quand même, mettre en demeure une association citoyenne qui ose contester les méthodes d'une association de commerçants qui nuit aux intérêts de ses propres membres en persistant à crier haut et fort, à qui veut l'entendre, que "c'est l'enfer sur le Plateau"... il faut vraiment le faire, surtout que PMV se veut le porte-parole de nombreux citoyens-résidents qui achètent la plupart de leurs biens et services de ces mêmes commerçants.

Signifiée à deux membres de Plateau Milieu de Vie, en leur donnant des titres qu'ils n'ont pas, la mise en demeure demande à PMV de retirer certains propos placés sur son Blogue/Facebook dans le texte "Le budget, la taxe spéciale et les commerçants", publié le 8 septembre 2011.

Nous vous invitons à lire (ou relire, le cas échéant...) notre texte du 8 septembre.  Il s'agit d'un texte d'opinion, qui ne va sans doute pas dans le sens de celle de la SDAMR, exprimée la plupart du temps par son porte-parole, mais cela demeure une opinion, nous y tenons, et nous y avons droit.  Et nous croyons savoir que de nombreux commerçants de l'avenue ne partagent pas l'opinion de leur SDAMR sur plusieurs aspects de la stratégie adoptée par l'association dont le rôle premier est de les représenter.

La diffamation peut prendre diverses formes, et tous se doivent d'éviter de tenir des propos qui peuvent entacher la réputation personnelle d'autrui; toutefois, les personnes qui ont une charge publique, ou qui représentent publiquement des intérêts corporatifs (comme c'est le cas ici), doivent s'attendre à subir des critiques, souvent acerbes, tout comme elles expriment elles-mêmes de telles critiques dans le cours de l'exercice de leurs fonctions. Aussi, au Québec, la nature diffamatoire des propos s’analyse selon un point de vue objectif: il faut :« se demander si un citoyen ordinaire estimerait que les propos tenus, pris dans leur ensemble, ont déconsidéré la réputation d’un tiers »

C'est ce qui nous a guidé dans la révision des propos que l'on retrouve dans le texte cité ainsi que dans ceux qui ont suivi sa publication.  Nous n'avons pas retenu les propos dénoncés qui s'adressent à la corporation de la SDAMR. Ainsi, de dire "les commerçants entrent en guerre avec le maire de l'arrondissement avec une campagne de salissage et d'accusations mensongères", ne constitue pas en soi une diffamation.  Nous croyons que c'est ce qu'ils font, et ils ne croient pas que ce soit le cas. Opinions divergentes, oui; diffamation, non.

On ne peut retenir non plus les propos dénoncés tels: "Ce même directeur a refusé de participer à des comités de travail... avec des citoyens et des élus, ou il s'en est retiré en claquant la porte". Encore ici, la réputation comme telle de la personne n'est pas attaquée; on fait état de connaissances d'événements qui, s'ils peuvent être contestés par la personne intéressée, n'en demeurent pas moins du domaine des éléments connus de plusieurs autres personnes.  De telles assertions n'attaquent pas la personne elle-même, mais bien ce qu'elle a fait.

Nous avons par contre retenu des propos exprimés sur le Facebook de PMV, que nous avons convenu de retirer. Nous ne les reproduirons pas ici, justement puisque nous les retirons.

PMV se promet de porter une attention particulière aux propos qui pourraient à l'avenir porter à l'atteinte de la réputation de tout individu ou personne morale.  Il faut toutefois comprendre que, fondamentalement, nous ne partageons pas les opinions des représentants de la SDAMR, et nous sommes de plus en plus convaincus que leur stratégie nuit au commerce local, donne mauvaise presse au Plateau Mont-Royal, et ne favorise pas le développement de l'avenue dans un esprit ouvert de collaboration entre les résidents, les élus et les commerçants.  Et tant que cette campagne, cette stratégie et cette attitude des représentants des commerçants ne changeront pas, les choses risquent d'empirer pour tous les intéressés.

Et nous, à PMV, continuerons  et intensifierons nos écrits et nos actions jusqu'à ce que cesse cette campagne, qui nuit aux commerçants, et dirigée principalement contre une administration élue par une forte majorité, avec sept (7) élus de la même allégeance.  Car si elle est dirigée contre les élus, cette campagne est alors dirigée contre nous, les citoyens d'ici.  Et cela, c'est l'insulte suprême en démocratie. Et nous ne l'accepterons jamais...

Denis Méthé, LL.L,
Pour Plateau Milieu de Vie

jeudi 8 septembre 2011

Le budget, la taxe spéciale et les commerçants

L'arrondissement Plateau Mont-Royal vient de lancer le débat autour de la dotation entre la ville-centre et les arrondissements. En moins de 24 heures, les arrondissements du Sud-Ouest et d'Anjou ont uni leur voie au PMR et il est facile de croire que d'autres suivront.

Les commerçants de l'avenue Mont-Royal semblent être les premiers à se prononcer contre la levée d'une taxe spéciale pour contrer le déficit anticipé. Les citoyens eux ne semblent en avoir que pour les derniers changements de sens de quelques rues locales. Dans ce contexte nous croyons utile de rappeler quelques faits, histoire de bien se comprendre.


Automne 2010. Les commerçants de l'AMR entrent en guerre avec le maire de l'arrondissement avec une campagne de salissage et d'accusations mensongères avec des affiches dont la Société de Développement de l'Avenue du Mont-Royal n'a même pas payé de droits d'auteur au photographe. Précisons ici que les restaurateurs se sont tous abstenus de placarder cette affiche et que quelques autres commerçants indépendants ainsi que les institutions financières et la SAQ ont fait de même.

Les résidents qui achètent dans ces commerces se sont sentis insultés et non respectés puisqu'ils avaient voté majoritairement pour l'équipe du maire Ferrandez et son programme incluant différentes mesures d'apaisement de la circulation. Le directeur de la SDAMR a clamé dans tous les médias que l'enfer était sur le Plateau, pas de stationnement (il y a toujours 24 000 places gratuites au moment où on se parle) pas de déneigement, et un maire tyrannique et anti-démocratique. Il est important de noter ici que ce même directeur a refusé de participer à des comités de travail avec des citoyens et des élus, ou il  s'en est retiré en claquant la porte.

Rappelons qu'au départ, la SDAMR appuyait les mesures d'apaisement de la circulation. Mais tout à coup, l'augmentation du tarif des parcomètres est venue mettre le feu aux poudres et là nous sommes tombés dans des actions vraiment disgracieuses. Des commerçants ont perdu des clients et des blessures demeurent toujours ouvertes grâce aux grandes habiletés de relations publiques du directeur de la SDAMR. Toute cette histoire fut finalement "gérée" par le maire Tremblay qui en bon père de famille a tout arrêté suite au lobby des sociétés de développement commercial, et fait signer une entente à l'arrondissement PMR. 

L'entente  dit ceci:
  1. L'arrondissement PMR étalera sur deux ans la hausse de 1$ du tarif des parcomètres sur le réseau local ; précision importante, l'arrondissement n'exerce aucun pouvoir sur les artères St-Denis, Parc, St-Laurent. L'avenue du Mont-Royal fait partie du réseau local sous la responsabilité  l'arrondissement ;
  2. 100% des nouveaux revenus générés par cette hausse et par l'ajout de nouveaux parcomètres sur le réseau local seront retournés à l'arrondissement ;
  3. Quant aux parcomètres sur le réseau artériel, les commerçants estiment qu'il y aurait davantage de cohérence à ce que les montants soient les mêmes que sur le réseau local, les rues s'entrecroisant, et demandent donc au maire de Montréal d'ajuster les tarifs en conséquence. L'augmentation serait versée dans un fonds servant à la vitalité économique des SDC et des artères commerciales de l'arrondissement ;
  4. Grâce à cette entente intervenue, l'arrondissement n'aura pas recours à une taxe spéciale.

Voilà pour les faits. Les méthodes de calcul complexes de la ville-centre semblent toutefois avoir fait en sorte que l'arrondissement ne recevra pas 100% des nouveaux revenus générés, tel que convenu. Cette entente n'étant pas respectée, le lobby des SDC pour mieux tirer leur épingle du jeu nous précipitent vers une taxe spéciale. Mais elles continueront de bénéficier d'un apport financier important avec le fonds créé à leur intention et dont on ne connait pas encore le mode de gestion. L'art de se tirer dans le pied et celui de son client! Pour nous citoyens payeurs de taxes foncières, rien, pas de petit fonds pour nous permettre de nous revitaliser!!!

Les services que doit rendre un arrondissement se financent à partir de revenus et ces revenus proviennent de la dotation, c'est-à-dire ce que la ville-centre nous retourne une part des revenus que nous générons en taxes foncières, stationnement, etc. Or, ces revenus que nous générons augmentent chaque année (principalement avec la taxe foncière selon l'évaluation municipale qui augmente, etc.) mais le retour de ces taxes à l'arrondissement baisse toujours.

Dans le budget d'opération de l'arrondissement, il faut assumer les coûts relatifs à l'augmentation des salaires et celles relatives aux fonds de retraite et autres avantages sociaux compris dans les conventions collectives des cols bleus, cols blancs, policiers et pompiers. Une grosse facture qui augmente chaque année. S'ajoute à cela l'augmentation normale du coût de la vie, des contrats, de l'essence, du chauffage, de l'entretien, etc.

Le maire de Montréal garde notre argent et dit aux arrondissements que ce n'est pas son problème, que c'est du chialage et qu'ils n'ont qu'à mieux gérer leurs affaires. Le conseiller Deschamps responsable du développement économique assure les commerçants de son appui indéfectible. Et nous les payeurs de taxes, qui va nous accorder son soutien indéfectible ? 

Jamais on n'aborde l'épineuse question de la capacité de générer des revenus. Dans l'arrondissement St-Laurent où il y a de grands parcs industriels et du terrain pour développer encore de l'habitation, ça peut aller, mais dans des quartiers centraux comme le nôtre, déjà hautement densifiés, les revenus générés par de grands projets immobiliers, il faut oublier ça. Et que reste-il? Le stationnement, la tarification des services, une taxe spéciale?

Ce n'est pas aux maires d'arrondissement qu'il faut s'en prendre, mais bien à la ville-centre. C'est au conseil de la ville-centre qu'il faut se présenter le 26 septembre prochain, pour réclamer des modifications majeures au système qui démontre, dix ans plus tard,  qu'il est inéquitable autant qu'il est inefficace et nous mène tout droit vers des déficits et des affrontements plutôt qu'à la reconstruction d'une ville en retard d'au moins 40 ans sur les autres métropoles du monde. Et surtout, surtout, il faut soit en finir avec le régime spécial qui a été accordé aux anciennes villes et réduire leur dotation budgétaire, soit augmenter à parité la dotation des arrondissements de l'ancienne ville de Montréal.  Il n'y a pas d'autre solution.


Une fois ce contexte établi, revenons maintenant à ce que pourrait faire la SDAMR de l'argent qu'elle pourrait recevoir du fameux "fonds de stationnement". D'entrée de jeu, précisons que la SDAMR avait déjà entre les mains depuis février 2010 une analyse de positionnement réalisée par le Groupe Altus ainsi qu'un plan de marketing (décembre 2010). Et bien que nous en doutions, nous souhaitons sincèrement que ses membres possèdent aussi  cette information.

Rappelons-nous que le directeur de la SDAMR a clamé sur toutes les tribunes que les principaux compétiteurs de l'AMR sont le Quartier Dix-30, les centres commerciaux de Laval, etc. Et ces faussetés ont été largement reprises par des commerçants, des citoyens, des journalistes, alouette !...  L'étude démontre au contraire que les principaux compétiteurs de l'AMR sont les autres artères commerciales du Plateau comme St-Denis, Laurier, St-Laurent et bien sûr, le centre-ville. On y apprend également que le stationnement n'est PAS l'élément-clé du développement de cette belle artère commerciale longue de 2km et qu'elle est à la fois une artère de proximité et de destination: "Avec ses 418 établissements commerciaux totalisant 874 438 pieds carrés de superficie brute, elle se hisse également parmi les destinations commerciales importantes de la métropole".[1]

Au chapitre des recommandations, on mentionne l'importance de développer le créneau artère de proximité et qu'il y a encore beaucoup de place pour les commerces  du secteur de l'alimentation et plus particulièrement du type équitable et écologique. On ajoute que 92% des résidents sondés désirent un marché public mettant en vedette les producteurs locaux. Dans le créneau artère de destination, on recommande l'embauche rapide d'un agent recruteur afin de faire un démarchage efficace de nouveaux commerces contribuant à la vitalité commerciale. En quelque sorte, attirer une boutique Apple plutôt qu'un A&W. Finalement, il faut établir des lignes directrices d'aménagement (façades, enseignes, mobilier urbain, affichage) qui véhiculent l'image d'une destination commerciale d'avant-garde et distinctive. On est bien loin de la vente-trottoir, genre marché aux puces bancal,  début  septembre sur Mont-Royal...


Donc, PMV demande : Que fera la SDAMR avec ce nouveau financement ? Développera-t-elle une vision et un plan de développement commercial qui réponde à la fois aux besoins des commerces existants tout en consolidant et développant l'offre actuelle? Travaillera-t-elle avec les résidents, les consommateurs, la Corporation de Développement Économique Communautaire (CDEC), avec les élus et les fonctionnaires de l'arrondissement ou fera-t-elle encore cavalier seul ?

Il est grand temps de bâtir quelque chose d'aussi fort que notre sentiment d'appartenance au quartier. Tout le monde sera gagnant. Cessons de nous quereller et construisons ensemble un milieu de vie et une destination commerciale unique et originale et que ceux qui n'en ont que pour les petits pouvoirs et les miteux rapports de force se tassent.


Linda Vallée,
pour PMV


[1] Analyse de positionnement commercial, Avenue du Mont-Royal. Groupe Altus 2010

mercredi 7 septembre 2011

On fait tous des choix. Nos voisins commerçants ont fait celui de nous précipiter la tête la première vers une taxe spéciale.

Petite leçon de business d'après la SDAMR :

1- miauler haut et fort dans les jupes de la ville-centre à propos de ce qui ne vous plaît pas dans la politique locale, et la faire intervenir dans des projets qui la concernent autant que votre première chemise

2- miauler haut et fort dans tous les médias à quel point c'est devenu ou ça va être l'enfer de venir magasiner dans votre arrondissement, s'étonner ensuite que le chiffre d'affaires ne progresse pas

3- miauler parce que l'arrondissement lève une taxe spéciale pour boucler un budget, taxe qui impactera aussi bien les résidents que les commerçants qui "paient déjà tellement de taxes" (oui parce que les résidents ils n'en paient pas, c'est bien connu, et puis de toutes façons ils ont choisi de venir habiter là non ?)

Avec le point 1, vous vous mettez vos voisins à dos, ceux qui assurent 80% de votre chiffre d'affaires. Avec le point 2, vous faites fuir votre clientèle extérieure, ceux qui vous apportent le 20% restant. Ces 2 points sont déjà réalisés il y a presque 1 an.

Le point 3 ? D'ici quelques jours.

***

Je suis résidente du Plateau, et je me vois entourée de commerçants hostiles à l'amélioration de mon cadre de vie - qui est aussi le leur après tout. Ces améliorations il faut de l'argent pour pouvoir les réaliser, et tous ceux qui utilisent mon environnement pour avoir du fun pourraient mettre la main à la poche. Mais comme ils sont clients des commerçants sus-cités, ils ont le droit à tous les égards. Moi, leur cliente mais aussi leur voisine, je ne compte pas.


Ce cadre de vie, nous les résidents le partageons avec des commerces qui
- encombrent nos ruelles et nos trottoirs de leurs poubelles (ça pue, ça déborde, c'est dangereux et c'est de l'occupation de l'espace public en face de chez nous),
- n'imposent aucune retenue à leurs clients saouls qui sortent en hurlant à 1h35 le matin et réveillent le petit dernier qui venait enfin de s'endormir,
- refusent de considérer que leurs clients extérieurs pourraient eux aussi faire des efforts quand ils choisissent de venir se divertir ici, au même titre que nous leurs voisins en faisons tous les jours en les supportant (à comprendre dans tous les sens du terme) parce que nous avons choisi de venir habiter là.


Je ne nie pas que le commerce se porte moins bien qu'il y a quelques années. Mais je doute que la cause en soit uniquement des changements à la politique locale de circulation et de stationnement (pour ne citer qu'elles), car ces difficultés se retrouvent à travers l'ensemble de l'île de Montréal, le Québec au complet, le Canada d'une mer à l'autre, même ailleurs dans le monde. Je me demande au contraire si la raison n'en est pas la frilosité généralisée d'un modèle commercial qui a fait son temps.

Est-ce le bon produit ? Au bon endroit ? Au bon moment ? Ces 3 questions cruciales, j'aimerais que tous les commerçants se les posent. Et j'aimerais aussi (mais je rêve en couleurs) que les commerces de l'Avenue du Mont-Royal se rendent compte, en toute franchise, que bien souvent leur produit est bon, leur emplacement est enviable, et la clientèle est là. Car vous vous en sortez globalement mieux qu'ailleurs.

***

On fait tous des choix.
Il semblerait toutefois que mes voisins marchands considèrent que certains, au prétexte que leurs choix sont motorisés et habitent ailleurs, ont plus de valeur que les miens et ceux des quelque 100,000 personnes qui partagent leur quotidien.


Geneviève Dodin
pour Plateau Milieu de Vie

lundi 5 septembre 2011

PMV déclare la chasse aux dépôts sauvages OUVERTE !

Lutter pour que notre ville ne soit plus un dépotoir

Dans les rues de l’arrondissement, une nouvelle équipe de travail, dédiée à l’enlèvement des dépôts sauvages, sillonne les rues. Elle est à la recherche d’ordures déposées de façon clandestine, c'est-à-dire en dehors des horaires et des lieux désignés de collecte, souvent dans des volumes qui frisent la décharge industrielle.


Ces gros tas de vidanges, de débris de construction, de meubles abandonnés peuvent faire irruption n’importe où et à n’importe quel moment. Si les citoyens les signalent, ils seront enlevés plus rapidement, ce qui, nous l'espérons, provoquera un phénomène d’entraînement positif. C'est bien connu, la propreté attire la propreté !

Comment contribuer ?

Signalez l’emplacement du dépôt au 311, préférablement durant les heures de bureau. Vous obtiendrez un numéro de dossier, que vous pouvez nous transmettre : PMV fera un suivi.

Si vous le pouvez, et surtout dans les cas où il vous semble que le dépôt tarde à être ramassé, prenez-le en photo et mettez-le avec sa localisation exacte ainsi que vos remarques dans les commentaires de notre blogue. Vous pouvez aussi le signaler sans photo, l’essentiel est de bien préciser où se trouve la "proie". 

Pour vous simplifier la vie vous pouvez aussi nous transmettre tout cela par courriel à plateaumilieudevie@gmail.com D'ici quelques semaines nous serons en mesure de géolocaliser vos photos par le biais de notre Observatoire participatif de l'environnement urbain. Nous vous tiendrons au courant. Voici en attendant un album des proies les plus impressionnantes.

N’oubliez pas que vous pouvez signaler des dépôts qui ne sont pas strictement aux abords de votre maison.  Une fois que vous en aurez remarqué un, vous en remarquerez d’autres !


Le 1er décembre, PMV fera un bilan des efforts combinés des travailleurs de la ville et des citoyens. 

Bonne chasse !

En terminant, voici quelques exemples de belles proies sans défense


De La Roche

Mentana

Saint-Urbain