dimanche 8 avril 2012

EXCLUSIF! - LUC FERRANDEZ À TOUT LE MONDE EN PARLE!*




* Non, ça n’arrivera pas… Mais notre revue de presse de mars 2012 vous dit pourquoi le maire du Plateau ne sera jamais invité sur… le plateau de Guy A.

Ils ont dit ou écrit en mars

Yves Boisvert : L’agonie commerciale du Plateau

Beaucoup se souviendront de l’horrible chronique de Boisvert, parue dans la Presse le 6 mars dernier, intitulée « L’agonie des commerces du Plateau Mont-Royal ».  Le seul titre du texte, sans mentionner les terribles erreurs, demi-vérités et faussetés qu’il contenait, a suffi à déclencher une réaction importante, et cette fois bien proportionnée aux inepties écrites par Boisvert.  Réactions telles, que le rédacteur a ouvert son blogue aux commentaires, et par la suite écrit une seconde opinion, où il admettait plusieurs de ses erreurs du bout des lèvres, en disant par exemple que « les réactions étaient partagées ».  Réactions partagées dites-vous ?  Au plus fort des commentaires sur son blogue, après 93 inscriptions, on peut facilement affirmer qu’au moins 80, sinon 90% des commentaires étaient dévastateurs à l’endroit du texte de Boisvert et de son contenu.  J’arrive à ce résultat en éliminant les commentaires du genre onomatopées ou borborygmes: « Ferrandez c’tun épais, stie! », à peine lisibles et du genre « on va y faire la peau », ou les meilleures sur « la mort des commerces »…

Vous voyez le genre?

La réalité? Boisvert s’est fait piéger par quelques commerçants (toujours les mêmes) qui  en ont mis épais, avec un taux d’inoccupation de 23%, des fermetures sauvages, une baisse du chiffre d’affaires dans l’achat de poisson, etc…

Nous, on aurait pu l’avertir qu’il se faisait avoir; après tout, nous sommes des dizaines de milliers à habiter le quartier, et nous, on sait bien qu’il y a 8 commerces sur rue de fermés entre De Lorimier et Saint Denis, dont 6 affichent une réouverture… incluant le bar Le Boudoir (notre prochain texte…) !

Le choc vient surtout du fait que de nombreux commentaires venaient de citoyens hors Plateau qui faisaient remarquer à Boisvert, au passage, qu’ils aimeraient bien avoir un Ferrandez chez-eux.

Tweeter, Arcand et cie

Nous citons ici Guy A (le pied su’l’gaz) Lepage en entrevue avec Paul Arcand:

« Nos taxes augmentent sur le Plateau mais on déneige de moins en moins. Probablement une réattribution budgétaire qui m’échappe. C’est très dangereux. J’ai un Lexus 4X4 et me stationner est extrêmement difficile, me rendre à ma maison, parfois à 3 ou 4 maisons plus loin est périlleux… »

Inutile de revenir sur ses tweets, mais les critiques sont probablement dues au fait que Guy « a » le pied su’l gaz souvent, et qu’il a de la misère à circuler autant qu’à se garer avec son gros 4/4 : à preuve, les crêtes de tweets correspondent aux  changements sur Laurier/Chambord l’été dernier, et plus récemment quand la neige abondait encore sur le Plateau avant sa fonte hâtive…
Nous constatons qu’il ne comprend pas comment les budgets des arrondissements sont attribués, qu’il est passé de RBO à la démago bas de gamme en référant à la petite madame qui vient d’avoir une opération à la hanche et qui va se blesser parce que la neige est pas ramassée, qu’il ne sait pas conduire et qu’il devrait peut-être penser à établir un recours collectif contre Lexus qui fabrique des 4X4 incapables de se déprendre d’un banc de neige, qu’il devrait prendre des cours de conduite d’hiver, et qu’il ne supporte pas de ne pas être stationné devant « SA » maison. Au passage, ils nous informe qu’il n’a pas voté pour Ferrandez et qu’il ne votera pas pour lui la prochaine fois. Là, on en a rien à cirer et laissons-le ploguer son nouveau chum Martineau et son nouveau navet au cinéma.

En conclusion, nous sommes impressionnés par sa profonde analyse des politiques progressistes et avant-gardistes de Ferrandez, sans compter qu’elles ne sont pas très d’avant-garde quand on pense à ce qui se passe dans de nombreuses villes d’Europe et des States…

Mais bon…

L’image de marque de l’Avenue Mont-Royal

Un petit groupe de commerçants dont ceux qui on réussi à entourlouper Yves Boisvert soutenus par les excellents moyens financiers de la SDAMR (+ 785 000 $ en cotisations/an) ont tellement bien fait leur travail qu’effectivement la moitié du Québec croit que le PMR est fermé à  toute circulation automobile, qu’il n’y a plus aucune place de stationnement, que la neige monte jusqu’aux fenêtres des deuxièmes étages, que les commerces ferment tous les uns après les autres, etc. etc. Un vrai coup de marketing, vraiment!

Et on parle même de nous jusque dans la belle ville de Québec. Réjean Tremblay, désormais journaliste au Journal de Mourial, fait ses petits commentaires éditoriaux sur le Plateau, soutenu par le talentueux Sylvain Bouchard, qui lui a peur que les mesures prises par le PMR se rendent jusqu’à Québec. Un petit exemple : Réjean Tremblay : « Les commerçants sont en train de crever. Tout est fermé. Impossible de circuler ou de se parquer. Si tu vis sur le Plateau tu penses que t’es brillant. En tout respect pour les malades, le maire est un malade. »

Vous aurez noté au passage, l’enflure verbale caractéristique de ceux qui sont nés l’autre bord du parc des Laurentides… Je le sais, je viens de là-bas!!!

Les artistes et la spéculation immobilière

Le Plateau a imposé un moratoire sur le développement immobilier d’un secteur de l’arrondissement afin de protéger les artistes du Mile-End de la spéculation. Le moratoire, d’une durée d’un an, laissera aux artistes le temps de s’organiser face à la spéculation immobilière qui les menace et aux citoyens le temps de réfléchir à la question avant de se prononcer sur cet enjeu au cours de consultations publiques prévues ce printemps. Un des bâtiments où loge une importante communauté artistique, le 5455 De Gaspé, valait 8 millions en 2008. Il a été racheté trois ans plus tard 37,8 millions de dollars par le promoteur immobilier Allied Properties Reit.
Avec le moratoire, toutefois, Allied Properties et les autres promoteurs immobiliers qui voudront rentabiliser leurs investissements devront revoir leur plan d’affaires. Hooon !... encore les gauchistes du Plateau qui veulent intervenir dans le libre marché. J’en veux pour preuve la réaction spontanée, à la défense des droits des promoteurs, de Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain et résident du PMR : «Dans le discours actuel, ce qui est souvent mis de l’avant, c’est le droit des artistes, le droit des créateurs. Je pense qu’il faut équilibrer ça, aussi, avec le droit des promoteurs - ce qui n’est peut-être pas à la mode, mais qui, dans toute société juste, est absolument nécessaire».
No comment… on vous laisse à vos propres réflexions et commentaires.

Et on sait maintenant pourquoi Luc Ferrandez, une des personnalités dont on parle le plus à Montréal et ailleurs depuis les trois dernières années ne sera jamais invité à TLMEP…

À bien y penser, les idées et les positions de Leblanc sont bien proches de celles de Guy (a l’pied’su’lgaz), de certains commerçants et bien d’autres, parfois reprises de façon racoleuse et erronée par d’autres personnes influentes comme Yves Boisvert.  Parfois, certains admettent être allés trop loin, comme Boisvert l’a fait, et c’est tout à son honneur.  Mais c’est aussi trop rare…

Est-ce le quartier, la ville ou le Québec que l’on veut, avec de telles personnalités « influentes »? Un Québec de chars, déneigé, stationné devant la porte, avec stationnement gratos sur rue, avec pas de cadeau aux artistes?

Pour finir, ce qui nous tue, c’est que ces gens influents sont relativement jeunes, assez ou très en moyens, et qu’ils colportent de façon aussi effrontée des propos rétrogrades, passéistes, si peu novateurs, carrément pas rassembleurs et souvent mensongers.

Je crois que pour eux, tout influents qu’ils soient aujourd’hui, la vie va être longue, parce que les temps changent… et plus rapidement qu’ils ne le croient, et parce qu’ils ne le voient pas eux-mêmes.

Notre espoir est maintenant dans la génération des étudiants qui sont dans la rue, qui tiennent bon, revendiquent avec une pensée articulée et créatrice, en contrôlant leur message et surtout les nouveaux outils de communication que sont les réseaux sociaux. Et ils ne le font pas pour dire qu’ils sont beaux et qu’ils sont fins, qu’ils viennent de faire un film ou écrire une ligne sur un blogue mais pour émettre des idées qui imposeront un jour le changement.

En terminant, parlant jeunes, lisez Urbania et laissez tomber Châtelaine et La Semaine, vous vous en porterez beaucoup mieux.


Si vous voulez souffrir davantage

MOTS-CLEFS

3 commentaires:

Gabriel Deschambault a dit…

J'aime ça un texte comme ça! Ça fait du bien au moral.
Il faudrait bien finir par le régler, une bonne fois pour toute, le problème du discours de la SDAMR. Il faudrait rejoindre directement les marchands, sans le filtre de leur "association".
Gabriel Deschambault

Daniel Quimper a dit…

Je pense que la conciliation des classes moyennes et des classes créatives — ou progressives, si vous préférez — est un des grands défis de notre époque, en particulier pour notre arrondissement. Vous faites état des discours de leaders d'opinion bien établies qui continuent de véhiculer les idées de Monsieur et Madame qui a travaillé toute sa vie pour se payer une propriété en pensant, à tord ou à raison, que la raréfaction de l'espace entraînerait nécessairement une augmentation de la valeur du terrain, de l'édifice, etc. tant et pour autant que le milieu ne subirait pas d'interventions arbitraires (comme, par exemple, le zonage qui pourrait être envisagé pour protéger les artistes dans Saint-Viateur Est.)

Richard Boutin a dit…

J'ai une solution pour M.Guy A.Lepage. Il n'a qu'à utiliser un vélo. Il pourra stationner directement dans sa cours tous les jours sans problème. Pour la neige il devrait poursuivre Lexus. Franchement un 4x4 de ce prix enlisé dans la neige c'est honteux!Lexus met la sécurité de sa famille en danger!